lundi 16 juillet 2012

Qui c'est le réa?


Le réalisateur d'aujourd'hui est jeune, beau et ambitieux. Bref, il a un plan de carrière dans la profession de l'audiovisuel, une voie toute tracée. Ses sujets sont variés, ses personnages aussi et il aime à se laisser porter par les différentes vagues. Si certains aiment encore a l'appeler auteur parce qu'il n'hésite pas à piocher dans le catalogue des émotions pour boucler ses fins de tournage, il n'est qu'un employé, rien n'est à lui, il appartient à la société anonyme...air connu.
Si les sociétés de production privilégient le travail d'un seul individu c'est uniquement pour des questions économiques. Ainsi, nous avons le plaisir de voir disparaître les petites mains du cinéma, avantageusement remplacées par des logiciels savants capables de pondre en trois semaines le top du sujet comme des poulets élevés en batterie et des ordinateurs-friends plus fiables, moins gourmands  que des monteurs taciturnes et alcooliques.
La charmante profession de scénariste, par exemple, est particulièrement sur la sellette.. bah, oui, la crise mon bon monsieur, encore...
Si nous prenons la peine de regarder attentivement un téléfilm comme Les infidèles, nous piaffons, nous mangeons notre cornet de crème glacée à l'envers puis, nous décidons (d'un commun accord avec nous-mêmes) bien avant la fin de la première séquence, qu'aucun des auteurs du script, en stage intensif macramé dans le Limousin, en reconversion section bâtiment ou injoignables car au concert de Madonna, n'est vraiment scénariste.
Un film a sketchs, comme dans le bon vieux temps de Dragées au poivre, par exemple, c'est évidemment une charmante idée. Oui, mais sans écriture, sans une caractérisation des personnages, une idée seulement.
C'est probablement pour cette raison que les séquences courtes du récit, où seul le gag de fin est important, fonctionnent agréablement et sont bien amusantes.
Pour les autres séquences, hélas, rien à dire. C'est le désert des Tartares sans fort, sans militaires et sans intrigue..
J'attends le jour où l'on supprimera aussi, faute de moyens, le réalisateur..
Je ne suis même pas impatient, j'ai des réserves de crème glacée.
Julius Marx
Ps : si vous n'avez pas vu Dragées au poivre, débrouillez-vous pour le dénicher et riez un bon coup, ça décongestionne vraiment.

1 commentaire:

  1. J'avais 22 ans quand je vis Dragées au poivre pour la première fois. Quel film ! Inoubliable ! Essentiellement Sophie Daumier, pétillante d'intelligence. Avec l'impression que Bedos lui a piqué le meilleur d'elle-même pour son usage personnel et profité de sa manne pour gonfler un peu plus son ego déjà sur dimensionné à l'époque.
    La réplique et l'image d'elle qui me restent :
    - "J'suis pas contre".



    Et puis, à l'époque, on trouvait dans un film, réunis pour le meilleur :

    Marina Vlady, Anna Karina, Françoise Brion, Pascale Roberts,
    Francis Blanche, François Perier, Georges Wilson, Jean-Marc Bory, Belmondo et Marielle... j'en oublie sans doute mais ça va quand même faire 50 ans !


    Alors comme vous dit Julius Marx : si vous n'avez pas vu Dragées au poivre, débrouillez-vous pour le dénicher et riez un bon coup, ça décongestionne vraiment.

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