jeudi 8 novembre 2012

F. U. C. K


La série de William Karel " Dans les coulisses de la maison Blanche"  est passionnante et surtout  bien plus  angoissante qu'un  banal thriller. L'auteur a choisit de faire défiler devant sa caméra la plus belle bande de gros salopards  jamais réunie. Salinger, Helms, Haig et les autres font admirer leurs dentiers, ajustent une dernière fois leurs moumoutes et nous racontent  comment et pourquoi ils ont fait larguer quelques millions de tonnes de bombes sur le Sud-est asiatique en 8 années. Après un petit sourire complice et un ré-ajustement rapide de leur belle cravate rayée, ils expliquent aussi comment ils ont  eut la géniale idée d'emprunter la panoplie du parfait petit chimiste de leurs rejetons pour balancer du défoliant dans la jungle ou du napalm sur les villages de cahutes.
Voila du vrai cinéma d'action, bien plus puissant et évocateur que Rambo, de la vraie série américaine ! Après visionnage des six épisodes, on sort de chez soi avec avec ce qui nous tombe dans  les pognes, prêts à frapper sur tout ce qui bouge ; le premier gros à lunettes venu, le nonagénaire donneur de leçon ou autre   politicard qui se présente.
Ensuite, après ce salutaire défoulement , nous visionnons Dear Hunter et nous nous posons inévitablement la  même question :  pourquoi les ouvriers ne refusent-ils pas d'aller au casse-pipe?
Mais oui, cher monsieur, là est la question, l'unique question.
Côté divertissements coûteux, j'ai visionné une production Arcady (le joli logo "A" doré qui  ouvre le film est d'un chic!) qui s'appelle Comme les 5 doigts de la main.  Que le réalisateur du dit produit se prenne pour l'auteur du Parrain , nous n'en avons jamais douté .Nos derniers doutes se sont envolés après avoir visionné la totalité de la première séquence du Grand Pardon, totalement pompée sur l'original américain. Remplacer la famille Corleone par la tribu Zeitoun, après tout pourquoi pas, certains se sont permis d'autres improvisations bien plus périlleuses.
Mais, Alger n'est pas New-York, Roger n'est pas Marlon et la tragédie initiale se transforme vite en opéra de quatre sous.
A l'évidence, ce que  A  production a  mis de côté pour les acteurs, les costumes, les décors ou les cascades   manque cruellement à l'équipe de scénaristes.
Vu aussi un téléfilm sur la vie et l'oeuvre d' Albert Camus réalisé par un certain Djaoui.
 Monsieur D semble avoir des prétentions artistiques, c'est dommage. Ici, point de récit linéaire, c'est beaucoup trop simple, mais un montage maladroit et une caméra qui flotte constamment autour et au-dessus des personnages qui font ce qu'ils peuvent pour se retrouver dans le champ sur leur meilleur profil.
Certains pensent qu'il est proprement scandaleux que des hommes comme ceux-là puissent encore trouver les millions d'euros nécessaires à la bonne marche de leur entreprise; ils ont sûrement  raison. Mais le monde, mon bon monsieur, le monde ! Eh bien, il semble satisfait le monde... Il tourne.
 Mais alors, que font les policiers? Ils font des films, mon bon monsieur.
Je vous assure mon cousin que vous avez dit bizarre.
Mal de coeur. Coupe coco !
Julius Marx 

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