mercredi 25 septembre 2013

Plateau télé



Regarder la télévision c'est sympa, surtout les pubs. On apprend par exemple qu'une jolie voiture porte le nom d' Etron. Pour une fois, les types de la com sont tombés pile dedans.
Mais, c'est vraiment difficile, pour ne pas dire impossible, de supporter ces drôles de clips filmés entre deux publicités.
Sur une autre chaîne, réputée plus sérieuse et hautement intellectuelle, une journaliste nous explique pourquoi il faut absolument regarder (ou revoir) le Plein Soleil de René Clément.
Le propos est confus et, à part le fait que la dame avoue frémir de désir devant les pectoraux de Delon, je ne pige pas grand chose à son discours.
Bon, René Clément réalise ce film en 1960. Dans cette même année, John Cassavetes tourne Shadows et deux ans plus tard, Kurosawa nous fait cadeau de Tangoku to Jigoku (High and Low).
En  soulignant ce cinéphilique rappel chronologique, c'est à mon tour de frémir. (1)
Le film est une adaptation du talentueux Mr Ripley de Patricia Highsmith qui nous raconte le parcours d'un jeune homme manifestement perturbé qui assassine son petit copain milliardaire  et finit par usurper son identité.
Vous l'avez compris, l'intrigue est beaucoup plus psychologique que celle d'Un idiot à Paris ou Les Charlots font l'Espagne. Alors, notre René  décide de traiter tout cela avec  tout un tas de gros plans et pas mal de petites choses saugrenues dont nous allons parler maintenant.
Dès les premières scènes, nous découvrons les deux personnages  en goguette dans la capitale italienne.
S'ils sont bien présentés dans leur fonction, nous ne les trouvons pas si différents l'un de l'autre. Nous nous demandons pendant de longues minutes qui est le riche, qui est le pauvre? Je suis bien conscient que le mimétisme doit absolument exister entre les deux hommes pour rendre tout ceci crédible mais, présentons-les d'abord puis, laissons-les évoluer tranquillement !C'est probablement pour cette raison qu'à la quatrième ou cinquième vision je reste toujours persuadé que les rôles auraient dus être inversés.
Delon, le jeune milliardaire tête à claques et plein aux as, face à Ronet le désabusé.
Ensuite, on ne comprend pas très bien pourquoi ces deux-là se disputent Marie Laforêt, bof...
Côté image, si on reste sages la plupart du temps, on assiste tout de même à quelques dégoupillages étranges; Delon qui décide de visiter un marché ! La caméra est sur l'épaule (souvenez-vous, les années 60, la nouvelle vague, et pendant ce temps-là, Cassavetes..) Et ce gros plan sur une tête de poisson !
Bref, si on ne s'ennuie pas vraiment on trouve tout ceci assez lent et bien trop tarabiscoté.
Nous conseillons donc le film de Anthony Minghella de 1999 ou Matt Damon est bien plus convaincant dans le rôle. Même si, je vous l'accorde, notre Alain a de biens jolis pectoraux.
Chérie, où as-tu encore planqué la télécommande?
Julius Marx

(1) De ces deux chefs-d'oeuvre, nous avons déjà parlé longuement dans ce blog, cherchez... Cherchez.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire