lundi 6 janvier 2014

Bonne année !



Pendant cette nouvelle année, nous aurons parfaitement le droit de comparer le film Drive de Nicolas Winding Refn  et They Live by Night de Nick Ray. Affirmer qu'avec une intrigue construite avec les mêmes valeurs polar, le film  de Refn tourne en rond sur le périf de Los Angeles en refusant ouvertement le conflit pendant  que celui de l'étincelant Ray nous sidère par son étonnante construction, ses acteurs fragiles et sa maîtrise calculée.
Il ne sera pas interdit également de préférer la totale  Kurosawa période noire  aux lamentables séries télévisées avec leurs personnages incohérents de type clowns-killers, leurs stupides dialogues et leurs mises en scènes clipées.
Nous prendrons aussi  le temps de décortiquer plan par plan un classique de Lang ou de Welles comme l'amateur de crustacés  sans nous soucier le moins du monde de la bouffe insipide et congelée servie dans les boutiques outrageusement colorées de la grande distribution.
Au rayon sucreries nous choisirons les actrices  et pas les miss-météo à forte poitrine (même si les gros nichons nous troublent encore.)
Nous refuserons en bloc tous les biopics et autres tristes réalités vendus au rayon promo.
Nous nous battrons pour le développement du commerce équitable et ses  petits producteurs courageux. Nous aimerons pendant que les autres consommeront.
Et puis, lorsque le désespoir nous gagnera, nous visionnerons encore Chico et Harpo arnaquant Groucho avant le grand départ vers l'Ouest.
Bref, on ne changera rien.
Julius Marx

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