lundi 17 mars 2014

Remake



Avec son Wolf of Wall Street (Le Loup de Wall Street) Martin Scorsese nous offre le remake de son Goodfellas (Les affranchis) sorti en 1990.
Si l'intrigue des deux films est sensiblement la même ( un gosse de la rue, fasciné par le pouvoir de la mafia, finit par entrer dans l' organisation criminelle. Après l'apprentissage, c'est la  période faste de sa vie . Puis, viennent les ennuis et la prison. Il s'en sort en devenant indicateur pour les flics et finit son voyage dans un minable pavillon de banlieue ) les lieux différent. Mais, sont-ils vraiment si différents ?
 La Mafia et le monde de la Finance sont deux organisations avec des hiérarchies et des règles strictes, même si ces règles, comme toutes les règles, ne sont faites que pour être transgressées (dixit Flaubert).
Dans les deux versions, le jeune novice apprend donc les us et coutumes de la grande maison grâce à un  ancien, un maître chargé de l'initier. Ensuite, il aura le droit, lui aussi, de braver certains interdits et même de péter carrément les plombs. L'objectif commun reste de faire du cash et rien que du cash, et qu'importe les cadavres dans le coffre ou les petits épargnants qui se jette par la fenêtre.
Puis, vient le jour ou les épouses parfaites décident de partir avec les gosses ( c'est assez frappant de constater que les magnifiques scènes de ménage des deux films sont quasi identiques) suivies de très près par les avocats qui choisissent d'ôter leur ceintures et de descendre avant l'arrêt complet.
Enfin, lorsque ceux qui dictent les règles (banquiers ou parrains) décident que le jeu est terminé, on change de joueurs, on redistribue  les cartes et on imprime de nouvelles règles, de nouveaux billets de Monopoly. Les nantis désignent les poulets (qui, on le sait, ont pour mission première de faire respecter l'ordre du droit) pour se charger de la besogne. Si les  joueurs ont "la chance" d'être encore vivants, ils sont ré-expédies dans le monde d'en bas, avec ceux de leur classe.
Filmer ce jeu de société incroyablement pourri et malsain pendant plus de trois heures relevait du défi.
C'est terriblement féroce, mais il s'agit bien de notre monde mon cher monsieur et s'il ne vous plaît pas, vous avez toujours la possibilité de tirer une carte chance,mais sans la possibilité de repasser par la case départ, bien entendu .
Je vous quitte, mes amis ont besoin d'un quatrième pour la belote.
Julius Marx


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