jeudi 13 novembre 2014

Saltimbanque



-Je voudrais te poser une question, dit Teymour. Tu ne regrettes jamais ton métier d’acteur ?
-Pas du tout, répondit Imtaz. Au contraire. Je me félicite chaque jour d’avoir tout abandonné. Faire un métier, n’importe lequel, est un esclavage. Et la gloire ? En vérité, je n’avais aucune ambition. Il faut une âme basse pour souhaiter la célébrité dans un monde aussi débile. Exhiber son talent ou paraître glorieux ? Devant qui ? Tu peux me le dire ?

Albert Cossery
Un complot de saltimbanques
(Joëlle Losfeld)

2 commentaires:

  1. J'ai (ré -mais il y avait tellement longtemps-) entendu une phrase qui ressemble à l'exergue de ce blog la semaine dernière, dite à un James Stewart étonné. Faut dire que le thème du ciné-club que je me suis dégotté est, pour cette année, la légende.

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  2. Oui, c'est bien un dialogue de l'Homme qui tua Liberty Valance. C'est le sens même de ce blog, il définit mon idée du cinéma. Heureux de vous revoir après tous ces mois..

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