dimanche 11 mars 2012

C'était mieux avant



The Artist est un bon court-métrage. On connait les principales motivations de l'auteur : hommage, nostalgie des grands studios, des grands créateurs, des grands musiciens etc. Mais, là où les grands inventaient, les auteurs de The Artist ne font que répéter. Un court-métrage parce que l'intérêt du film ne dure en fait qu'une vingtaine de minutes, la durée d'une bobine, d'un court-métrage de Mack Sennett. Encore une fois, c'est dans l'air du temps, l'auteur de ce cinéma-référence ne fait que sortir un bon sujet de son chapeau sans jamais le traiter.
Parce que, l'intérêt est ailleurs. Par exemple en se posant la question : qu'est-ce que le cinéma a perdu ou gagné avec l'arrivée du parlant? Grâce au personnage nous répondons à la question, ou au moins nous la posons. Dans ce film, le personnage n'évolue pas. Nous restons à l'état d'idée, c'est à dire d'un court-métrage avec une bonne chute. L'acteur se recycle dans le musical et le spectacle continue. Dans l'heure supplémentaire qui nous est imposée, nous n'apprenons rien ou presque. L'artiste dégringole et tête dangeureusement (on s'y attend).
Les acteurs font ce qu'on attend d'eux : Dujardin imite et sa dulcinée se contente d'ouvrir la bouche a intervalles réguliers. Les décors sont magnifiques, les cadres sont précis et inventifs mais ceux de Chaplin le sont encore plus.
Tout ceci me rappelle une phrase écrite sur la vitrine d'un restaurant parisien proposant une bonne cuisine du terroir : " C'était pas mieux avant, c'était meilleur".
Julius Marx

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