lundi 26 mars 2012

Guerre froide


L'Affaire Farewell est un téléfilm gentillet. L'auteur tente de nous faire croire que le destin du monde civilisé a basculé un jour de guerre froide grâce à un jeune cadre boutonneux de chez Thomson et à un colonel russe qui aime Léo Ferré. Evidemment on se fiche complètement de savoir qui a sauvé qui et comment. Ce qui nous hante, c'est qui va le détruire une bonne fois pour toutes ce putain de monde. Le plus impressionnant reste le générique de fin où l'on voit défiler une sacré ribambelle de noms, les noms de ceux qui ont construit les différents décors du film. On comprend alors pourquoi le chef-opérateur s'occupe plus à filmer les décors que les personnages. Le français Guillaume Canet donne la réplique à l'international Kusturica (en fait, il se contente d'écouter ) en tentant de calmer sa pleurnicheuse de femme. Les scènes où il découvre que le monde n'est pas un paradis sont émouvantes. Epilogue, les salauds ne vont pas en enfer et le colonel va retrouver Léo au paradis. Pendant ce temps, le jeune Cadre a un dernier entretien avec le boss de la CIA. Il le traite de gros vilain tricheur. Il s'en va même en claquant la porte. Fin/ musique allégorique.
La Taupe est un autre téléfilm trop long ( beaucoup trop long) où des espions portent des lunettes à grosses montures et discutent avec d'autres espions chevelus à la dentition chevaline. Nous ne savons pas vraiment de quoi ces types s'entretiennent et ils ne donnent jamais l'adresse de leurs opticiens ou coiffeurs.Le scénario est carré (oui, je sais c'est ignoble) dans le sens de totalement prévisible. Les types cherchent une taupe, ils trouvent. Bref, La Taupe, c'est le genre de film ou le spectateur passe son temps à se demander qui est qui et aussi qui fait quoi? Et puis, il renonce. Côté image, rien à signaler. Pour filmer certains plans, le réalisateur a convaincu son chef opérateur de se cacher dans le monte-charge. C'est angoissant.
Les scènes les plus prometteuses et élémentaires : retour de la femme du personnage principal après une brève liaison avec la méchante taupe sans scrupules ( n'attendez de moi aucun mauvais jeu de mot), le sacré cas de conscience de l'adjuvant du personnage principal qui rompt avec son petit ami pour ne pas l'exposer aux représailles des copains de la taupe. Non, rien de tout cela ne sera développé; tout doit rester secret. Ah ! les plans fixes sur les téléscripteurs qui crépitent !
Les différentes critiques nous annonçaient le  grand retour du vrai film d'espionnage, c'est encore plus angoissant. Faut-il supprimer les critiques qui ont crié au génie devant ce triste spectacle? Oui, mais je veux qu'ils meurent dans d'atroces souffrances.
Julius Marx

1 commentaire:

  1. Je découvre ce blog; décidément, il est bien sympa.
    Bonne continuation donc.

    D.

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