samedi 26 septembre 2015

Je me souviens




A la manière de Georges Perec ; je me souviens.

Je me souviens des cinémas permanents et puis, du Brady, Boulevard de Strasbourg, qui passait deux films. Sexe et horreur au même programme.

Je me souviens  des caramels Dupont d’Isigny et puis de l’anorak blanc avec capuche de fourrure du petit esquimau sur l’emballage des bâtonnets de crème glacée Miko.

Je me souviens d’avoir vu Les Damnés de Luchino Visconti, un après-midi, dans un cinéma de Lausanne et puis, de la salle qui se vidait petit à petit de ses spectateurs.

Je me souviens toujours du numéro de téléphone de Jean Mineur.

Je me souviens encore du cinéma permanent de Picadilly Circus  qui ne diffusait uniquement des courts-métrages de 20 minutes et d’être resté des heures avec Chaplin, Keaton et Langdon.

Je me souviens d’un autre cinéma permanent, celui de la gare de Victoria Station. Des heures passées, encore, avec des dessins animés de Tom et Jerry, Bug’s Bunny et les autres en attendant le train de nuit pour Paris.

Je me souviens du cinéma des Trois Luxembourg et puis, d’avoir fait la queue juste derrière Catherine Deneuve et Chiara Mastroianni.

Je me souviens d’avoir vu une soixantaine de fois Une Nuit à l’opéra des Marx Brothers, et puis, d’avoir cessé de compter.

Je me souviens des cinémas Action et du Faces de John Cassavetes.

Je me souviens d’avoir vu  Jour de fête au Champollion  et Playtime sur un écran de 70mn, rue de Rennes.

Je me souviens d’une séance de nuit pour le premier film de Woody Allen What’s up tiger Lily, assis à côté de Pierre Richard.

Je me souviens que l’on entrait dans la Cinémathèque du Palais de Chaillot comme dans une grotte.
(A suivre)

Julius Marx

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