mardi 8 janvier 2013

Les tout petits hommes


Il y a deux ans, j'ai fait un rêve étrange.
J'arrive à Cinecittà, où je n'étais pas retourné depuis longtemps. A peine le seuil franchi, je constate qu'il n'y a personne. Pas une âme, pas une voiture: ce grand espace devant l'entrée, rien, le vide, le désert.
Je prend tout de même l'avenue qui va vers le bar, là où il y avait autrefois Mme Di Mauro.
A un moment, je rencontre quatre ou cinq ouvriers- tout petits-  qui portent des morceaux de décors, j'ai l'impression que c'est pour un film mythologique sur Hercule. Mais personne ne me dit:"Bonjour, dottore. Bonjour m'sieur Marcè".
Bizarre. je continue: j'arrive à la hauteur du bar.Je croise un autre ouvrier, toujours tout petit, et il ne me dit pas non plus : "Bonjour dottore". Je lui demande: Le bar, il est ouvert ?
-Oui bien sûr, il est là."
Alors je veux entrer dans le bar, mais le bar est si bas de plafond qu'il faudrait que je me mette à quatre pattes. Et là, je me suis réveillé.
C'était un cauchemar.Je me suis dit :"C'est très significatif, il n'y a plus d'espace pour toi à Cinecittà, où alors le cinéma est devenu quelque chose pour les tout petits hommes, les touts petits films."
Marcello Mastroianni
Mi Ricordo, si, io, miricordo

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire