Regardons un plan d'ouverture qui ouvre en général la scène (voyez comme le ciné est bien fait), on peut comparer cela au rideau que l’on ouvre au théâtre par exemple. Ainsi, le spectateur découvre les lieux et se plonge illico dans l’atmosphère générale de la dite scène. Par exemple, si le premier plan d’une scène est un plan sur une croix, elle-même posée sur une tombe, et que le ciel est maussade, le spectateur est comblé, il n’a pas besoin d’autres détails.
A propos de détail, lisons ce que dit Fritz Lang :
"Au cinéma, la spontanéité, comme l'atmosphère, ne peut naître que d'une accumulation de détails."
Mouvement du poignet, regard appuyé, tout est important. Les informations sont donc primordiales.
Voyez ceci
Bon, assez joué, revenons à nos types du cimetière. En apercevant, au second plan, flou, les deux hommes en pardessus noir qui sortent de leur limousine, le spectateur se cale profondément dans son fauteuil en attendant que les deux types en question s’expliquent. Voila, nous avons donc répondu aux questions essentielles : où, quand et avec qui? Mais, l’auteur ne va pas se contenter de ce résultat, il va profiter de ce moment essentiel pour caractériser encore un peu plus son plan.
Dans un premier temps, il va choisir un lieu particulier dans le but d’épaissir encore son propos.
La confrontation d’un lieu avec les personnages est essentielle. Ainsi, la plupart des grands auteurs ont réussi à joindre “l’utile et l’agréable” en construisant leurs scènes dans des lieux ”ordinaires” qui sont devenus poétiques sous les projecteurs. Par exemple, évidemment La Fontana di Trevi dans La dolce Vita . Mais aussi, les commissariats si particuliers des films noirs de Kurosawa et le jardin avec ses sculptures modernes de Shadows chez Cassavetes où les trois personnages se disputent nerveusement. Revoyez cette scène où s’ opposent sans cesse ( à l'image) les oeuvres et les trois hommes.
J'ai le tournis, on continue plus tard.
Julius Marx
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