mardi 27 novembre 2012

Film cochon



Le prétexte du film Le cochon de Gaza  est un habile prétexte. Habile parce que le spectateur attentif va s'apercevoir tout au long de ce film ( je le qualifie de film grâce à son image proprette et à son contenu un peu plus épais)  que ce  cochon va venir  rassembler les deux communautés. Ainsi, c'est l' impur, le mal, le représentant du Diable sur terre, qui finira par unir les deux parties... un comble!
Un comble, peut-être pas, après tout. Le Mal a peut-être plus d'avenir...
La force de ce film, c'est d'abord le lieu.  
Pour celui qui n'a pas encore visité la fameuse bande de Gaza, l'info est largement supérieure à Trip-machin ou autres petits guides futés.
Grâce au maître  et  à son cochon  nous découvrons un monde clos avec dans l'image l'omniprésence de barrières, de grillages, de murs. Dans cette prison à ciel ouvert, les deux communautés ne cessent de se jauger, de s'observer.De cette promiscuité permanente (des soldats campent sur le toit de notre personnage principal et utilisent  même ses toilettes) naît aussi un monde de survie, fait de transgressions, de combines ou  autres rapines.
Ainsi, les grillages sont parfois troués et sous les murs, des passages secrets permettent de se rendre de l'autre côté.
Quant au contenu, il se résume avec une simple phrase :  la haine est l'âme des partis. Mais ça, petits futés que vous êtes, je suis sûr que vous le saviez déjà!
Le film méritait peut-être une autre fin, plus allégorique encore, dans le genre de celle d'Underground ,par exemple, avec ce morceau de cette terre qui se désolidarise de sa base pour flotter... mais qu'importe.
Une idée très répandue affirme que les films cochons n'ont pratiquement pas de scénario, il est temps maintenant de réviser notre jugement.
Allez, à  très bientôt....Inch'Allah.
Julius Marx

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