Miracle !
Enfin un grand
docu ! Vu chez mon fidèle Youtoube le
film que Win Wenders a écrit pour Sebastiao Salgado. La narration
(alternant habilement la pure biographie et l’errance des idées)
est si subtile qu’il me vient un frisson en l’évoquant pour
vous. Le contenu est soigné, les commentaires avisés et les photos
du grand Salgado miraculeuses. Si
vous ne connaissez pas encore ses photos, il est grand temps pour
vous d’entrer dans la nef des lumières.
Noir
La
chaîne Arte Cinéma
(toujours chez Youtoube)
propose (au beau milieu d’un salmigondis d’inepties ) deux
grands films d’Akira Kurosawa. Notez que tous les films du maître
nippon sont grands, mais, ceux-là intéresseront plus
particulièrement les amateurs de Noir. Je ne parle évidemment pas
de chocolat mais du genre de littérature né pendant la grande
dépression de 1929 aux Etats-Unis dont H.GWells disait qu’ils
sont un pays dont l’hyperbole est tempérée par l’efficacité.
Ces deux films Chien enragé
et Entre le ciel et l’Enfer,
nous en avons déjà parlé ensemble
et si vous ne les avez pas encore vus, il est grand temps pour vous
de
vous allonger au ras du tatami.
Réflexion
1
Se
souvenir qu’un film est une œuvre d’art (mais pas nécessairement
), et qu’il n’existe que dans une quatrième dimension, le
temps. Une œuvre d’art de trois centimètres de large et de deux
kilomètres et demi de long. La vitesse du déroulement est
régulière : mille six cent quarante-cinq mètres à l’heure.
Il existe deux routes connues et balisées : celle des frères
Lumière et celle de Georges Méliès. La route réaliste, le train
qui entre en gare de La Ciotat et qui suscite « toujours »
la même surprise (avec ses multiples variantes en mouvement :
avion, voiture, bateau ; mais aussi guerre, révolution,
bagarre) ; et puis la route fantastique, la
lune en carton, le pôle Nord, les effets extraordinaires et
d’avant-garde avec des bouts de carton, un regard facétieux sur
l’homme, sur les mythes, la comédie (rien ne procède
naturellement, tout est extrapolation humaine), et caetera.
On
est pas obligé de suivre l’une ou l’autre de ces voies. Il vaut
mieux en inventer une troisième, un point de vue tout aussi
merveilleux, celui des songes et de l’art.
Réflexion
2
L’ennui
engendre la littérature et je dois m’attendre à de l’ennui. Un
scénariste est une invention de la société qui met l’ennui à
profit.
Coup
de crayon
Ces
deux belles réflexions sont extraites du livre d’Ennio Flaiano Le
jeu et le massacre. Un
bouquin que je viens d’achever et dont à peu près toutes les
pages se retrouvent magnifiquement illustrées de coups de crayon
gras (lignes, croix, cercles et rectangles). Si vous ne connaissez
pas encore ce scénariste et auteur italien , il est grand temps pour
vous de revoir les grands films de Fellini.
Julius
Marx
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