Ce mois-ci, grâce à
notre bienfaiteur Youtoube,
trois films qui donnent envie de revoir des classiques.
13 West Street Philip Leacock (1962) Lutte sans merci est
l’adaptation du très bon The Tiger Among Us de
Leigh Brackett (Sonnez
les cloches-
Série Noire n° 406) avec Alan Ladd et Rod Steiger. L’intrigue
tourne autour d’une bande de fils de famille qui agressent sans
aucune raison valable de bons américains. On se demande bien entendu
pourquoi ces étudiants de
l’american dream
nourris aux flocons d’avoine, jus d’orange de Floride et
feuilletons
télévisés tabassent cet ingénieur qui construit des fusées pour
l’armée américaine ? Parce que l’ingénieur est joué par
le lymphatique Alan Ladd ? Oui, peut-être, mais ce n’est pas
suffisant. Souvenez-vous de Rebel Whitout Cause
de
Nick Ray et vous aurez un début de réponse . Un début
seulement parce que le film lui, ne donne aucune réponse et se
concentre plutôt sur l’ingénieur qui, à son tour, pète un peu
les boulons. J’écris, un peu, parce que Alan Ladd est totalement
incapable de péter les boulons, qu’on se le dise ! Bon, je
vous rassure tout va bien se finir et les
revendeurs de flocons d’avoine et de jus d’orange de Floride
seront rassurés.
Brute-Force (1947) de Jules Dassin avec le bestial Burt Lancaster pose lui aussi une
question capitale : pourquoi les hommes enfermés en prison
veulent-ils absolument en sortir ? Ne riez-pas, charmante
Elvire, les loups sont réellement dans le pénitencier ! Comme
dans bon nombre de films sur le même sujet, profitant de la
faiblesse du directeur, nous avons un sous-directeur qui s’inspire
des méthodes de la Gestapo pour faire régner la terreur chez les
détenus. Ces détenus de la cellule 27, justement, qui racontent
chacun leur propre histoire grâce à trois ou quatre flash-back. Il
est amusant de constater que tous ont étés bernés par des
représentantes de la gente féminine. Il est fort probable que ce
script serait aujourd’hui censuré par le ministère des droits de
la femme au nom de la fameuse parité. Tout ceci va s’achever
comme prévu, avec une émeute générale qui verra Burt le costaud
balancer le sous-directeur de la grande tour du mirador principal,
comme King-Kong avant lui. La
aussi, pas de vraie réponse à la question principale et les
représentants de la loi et de l’ordre moral seront rassurés.
Le dernier
Tournant (1939) de
Pierre Chenal avec Michel Simon est la première adaptation
cinématographique du grand roman de James Cain The
Postam always rings twice (Le
Facteur sonne toujours deux fois-1933. )Là encore, une unique question. Lorsque le vagabond arrive dans ce
relais-restaurant géré par Michel Simon et sa très jeune et
séduisant femme, on devine qu’une idylle va se nouer entre les
deux (je parle du vagabond et de la jeune femme, nous sommes en
1933!) la question est quand ? Bon, question idylle les choses
ne sont pas trop mal construites mais, c’est dans l’atmosphère
générale que l’on trouve la faille. Parce que, dans le roman de
Cain, cette atmosphère si particulière de la
grande dépression fait partie intégrante de l’intrigue. On
pourrait même se risquer à dire qu’elle en était un des
personnages invisible et pourtant si présent. C’est cette grande
dépression qui a enfanté le personnage du vagabond.
Malheureusement, sans cette diégèse indispensable le film ne laisse
apparaître qu’une simple histoire de ménage à trois.
J’ai
aussi visionné Arlette
de Claude Zidi avec Christophe Lambert et Josiane Balasko. Mais,
c’était la semaine où je lisais Mort et vie
de Bobby Z
de Don Winslow et je ne me rappelle plus très bien du film. J’espère
qu’on se reverra l’année prochaine. Bises.
Julius
Marx
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