Ici, nous sommes dans l'Ouest et quand la légende dépasse la réalité, on filme la légende.
lundi 7 octobre 2013
Lumière
Décidément, ce blog va finir par ne parler que de films vus à la télévision. Eh, bien, voyez-vous je ne peux nier que visionner un film comme Mille milliards de dollars me fait encore du bien, beaucoup de bien.
Bien sûr, cette histoire d'un jeune journaliste incarcéré par des tas de vieux en costumes rayés et cravates assorties ( même son ancienne compagne à l'air d'avoir dix ans de plus que lui ) et poursuivi par des méchants capitalistes sans scrupule peut faire sourire (voir ricaner) les lecteurs assidus de romans noirs que nous sommes.
Bien sûr, le scénario est un peu bancal et certaines scènes n'ont pas le moindre rapport entre elles, si bien que l'on se demande parfois si elles font bien parties de l'ensemble.?
Bien sûr, d'autres encore sont surréalistes. Que penser de cette scène de conclusion où le couple se retrouve dans le cadre d'une fenêtre ouverte pour admirer une magnifique toile peinte tandis que la cloche de l'église appelle les pénitents?
Bien sûr, la lumière est abstraction et les Zooms avant comme arrière donnent le tournis.
MAIS , il y a Patrick Dewaere .
Cet homme n'avait absolument pas besoin de lumière. Il était la lumière.
Alors, nous sommes encore fascinés par ces quelques face-à-face mémorables. Voyez les confrontations entre le personnage de Jeanne Moreau qui perd peu à peu ses moyens, ou celui joué par Charles Denner qui baisse les yeux, bredouille et finit par abdiquer.
Aucun personnage n'aura donc le courage ou la force de résister à son sourire.
Comme la plupart des grands interprètes, il donne l'impression de ne pas être présent, de n'être que le spectateur de la confrontation. Pourtant, il reste toujours le maître du jeu, même dans un film comme celui-ci où sa fonction d'archange redresseur de torts n'est pas vraiment indiscutable.
Et puis, lorsqu'il se décide à parler, à argumenter, ses interlocuteurs (mise à part Moreau et Denner) redeviennent des élèves du conservatoire.
C'est parce qu'il y a beaucoup plus que le seul travail, il y a le coeur. Un coeur énorme, démesuré. Un palpitant que l'on balance sur la table avant chaque scène, un sacré cadeau pour les grands comme pour les petits.
Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise de plus?
Laissez-moi, je suis las.
Julius Marx
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