Je me
souviens de la Comacico, qui distribuait les films en Afrique de l’Ouest et de
l’éléphant sur l'écran.
Je me
souviens du cinéma en plein air de
Ouagadougou, et des cris que poussaient les premiers rangs au moment ou Alain Delon
ou Jean-Paul Belmondo apparaissait sur l’écran.
Je me
souviens du cinéma climatisé de Ouagadougou avec son projectionniste qui inversait souvent les bobines et que tout le monde s’en moquait parce que nous
venions seulement pour le froid polaire qui régnait dans la salle.
Je me
souviens du cinéma en plein air de Ouagadougou et des cris hystériques que poussaient les
premiers rangs lorsque Sean Connery embrassait une fille.
Je me
souviens d’avoir recherché avec une grande attention l’apparition d’Alfred
Hitchcock dans son film Lifeboat qui se passe entièrement
sur un petit canot de sauvetage et de l’avoir trouvé.
Je me souviens
du monolithe de 2001 l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick et que nous
pensions tous, à cette époque, que ce n’était qu’un énorme bloc de Haschich.
Je me
souviens du cinéma en plein air de Ouagadougou quand les spectateurs des
premiers rangs (non-abrités) venaient se réfugier sous les tôles ondulées des
rangées privilégiées lorsqu’une tornade s'invitait à la projection.
Je me
souviens d’avoir lu une page du script de La Maison Tellier de Max Ophuls, à
la cinémathèque de Beaubourg et d’avoir pensé longtemps au nombre effarant de
détails inscrits dans la marge.
Je me
souviens d’avoir vu La Ronde, du même Max Ophuls, au cinéma en plein air de Ouagadougou
et de la pluie qui dégringolait sur les
tôles ondulées, nous empêchant d’entendre les dialogues.
Julius Marx
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